Compte rendu Réunion du personnel Bugey

Le 12 septembre dernier s’est tenue sur le campus Bugey une réunion d’information concernant le devenir des services nationaux. Notre organisation syndicale souhaitait cette rencontre avec le personnel compte tenu du fait que par manque d’informations, certains d’entre vous étaient inquiets du devenir de leur service, de leur emploi, de leurs conditions de travail. C’était également l’occasion pour nous de prendre en compte l’étendue de la problématique de cette réorganisation envisagée du point de vue du personnel.

Nous somme désolés de ne pas avoir pu vous donner toutes les réponses à vos questions, mais ce que nous avions glané auprès de M. J-Y MILON lors de notre entrevue la semaine précédente n’était guère plus riche que ce qui vous avait été dit localement, à savoir :
– Passage de 4 à 2 services sur le campus de bugey.
– Regroupement des sections par service en cohérence avec les organisations connues en unité. Les regroupements s’effectuent de la façon suivante :
o Regroupement ROB-MT-MC-AUTO-ELEC-ESSAIS-THF
o Regroupement PR-QS-Chimie-RadioPro
o Le CETIC reste un service à part entière
o Saclay : ?
o PIH sur les sites de Grenoble et Toulouse
La cohérence de ces regroupements peut laisser perplexe, ne manquez pas de vous exprimer sur le sujet.

Selon M. MILON ceci est la conséquence du volume de formation qui baisse. Certes il est vrai que les recrutements externes sont en diminution depuis 18 mois. La situation est d’autant plus aggravée par la politique de formation groupe visant à passer sous les 8% de masse salariale. Les unités limitent donc leurs demandes de formation. Pour autant, les agents des unités font ils moins de demandes ? Ont-ils moins de besoins ? N’y a-t-il pas de nouvelles actions à développer ? Quel impact sur la charge de travail ?
Toujours selon M. MILON :
– La nature de la formation va évoluer en termes de produits proposés,
– Le perfectionnement va aller en augmentant (pari d’avenir),
– Les organisations du travail ont évolué dans les unités, la formation doit s’adapter et coller au mieux à l’existant,
– Les moyens locaux de formation sont en plein développement (chantier école et espaces maquettes), il faudra accompagner les actions de formation au niveau local. L’objectif étant de préparer les agents aux interventions tout en limitant les déplacements (toujours cette idée de diminution des coûts).

Par rapport aux orientations ci-dessus, apparaissent vos premières interrogations :

« Comment former les stagiaires utilisant des applications métier pour lesquelles les formateurs n’ont, eux-mêmes, pas été formés ? Ex : le SDIN. »
Plus généralement, quelles sont les possibilités pour les formateurs de se mettre à niveau ou suivre les évolutions des organisations ou des métiers en unité à partir du moment où ils ont la tête dans le guidon ?
L’exercice du métier est difficile pour les jeunes formateurs qui n’ont pas exercé en unité. Comment avoir un équilibre anciens/nouveaux formateurs qui permettrait aux nouveaux d’être rassurés, et de se conformer au cahier des charges de formation ? Comment l’accompagnement sera réalisé (APP disponibles et à proximité des équipes ?).

« On nous parle de digitalisation, mais qui en maîtrise le développement dans les domaines métier (cahier des charges, suivi, recette ?) Est- ce que le résultat sera en adéquation avec les besoins ? ». « Sera-t-on en mesure d’assurer la maintenance et la révision de l’offre ? »
« A terme on sera moins nombreux, de 250 formateurs, on descend à 210 (y compris Saclay et PIH !). Dans le même temps il est question de diversification de l’offre. Pour ceux qui restent, faut-il penser que l’on va attendre de nous plus de polyvalence ? »
« La Direction nous annonce son intention de ré-internaliser bon nombre de formations, mais si on est moins nombreux, cela veut dire qu’on va nous en demander plus ? »
A ce jour l’offre de formation reste en l’état. Par contre la diversification en cours (locale/nationale, offre digitalisée, …) nécessitera plus d’investissement personnel, mais pour quelle reconnaissance ?

« On ne sais pas à quelle sauce on va être mangé.es. Ils vont invoquer la diminution de charge de travail pour justifier de supprimer des postes, on va devenir quoi ? »
« Alors que la situation actuelle est de 3 postes pour 4 services, comment vont se répartir les postes d’assistante existants ? »
Du côté des appuis et fonctions support (gestion de production, facturation, planification, assistants.es), la situation n’est pas plus enviable. Face à la volonté de digitalisation (feuilles d émargement, archivage numérique, …), quid de l’accompagnement des compétences, de l’évolution de la charge de travail et du nombre de postes associés ? Ces postes ne sont ils pas uniquement une variable d’ajustement supplémentaire ? Des postes de GF élevés ont d’ores et déjà trouvé leur place dans la future structure (ID). Quid des autres, doivent-ils commencer à chercher un nouvel emploi ou partir en inactivité ?

« Nous ne sommes que des pions que l’on déplace au gré des besoins et du bon vouloir des chefs. Notre avis et/ou nos attentes, ils n’ont rien à faire. »
« Les EAP se résument à recevoir les agents pour leur refiler des missions transverses et assigner des objectifs ».
Il est dommage de constater qu’un service qui travaille sur l’humain, pour l’humain, avec l’humain puisse être perçu de manière si inhumaine. Ne serait ce pas le résultat d’une “caporalisation“ de la ligne managériale ?

Voilà quelques questions qui ont été abordées et pour lesquelles la Direction et les hiérarchies se doivent d’apporter des réponses rapidement.
Côté direction des réunions de mise en œuvre devraient avoir lieu dans les semaines qui viennent. Elles seront pilotées par deux consultants DAIP.
Côté syndical, nous allons porter l’exigence d’une prise en compte des propositions et réflexions qui sont les vôtres.
Les professionnels que vous êtes sont les mieux à même de savoir ce qu’il faut améliorer, innover ou modifier dans les dispositifs pédagogiques, les conditions de travail et les modalités de reconnaissance des métiers.
La CGT s’engage à vos côtés par l’intermédiaire de ses militant.e.s sur BUGEY, par ses représentant.e.s au sein du CHSCT, des délégués du personnel, du Comité d’Etablissement. N’hésitez pas à les solliciter !

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