La direction d’EDF annonce une baisse de 29% de l’intéressement moyen versé à EDF en raison de la « dégradation de la performance du groupe »
La CGT n’a pas signé les derniers accords intéressement à EDF car elle considère que l’élément central de la rémunération à EDF doit être le salaire de base. L’accroissement des rémunérations périphériques nuisent à la stabilité de la rémunération et la font souvent reposer sur des critères arbitraires. La baisse brutale de l’intéressement en est l’exemple.
Le calcul de l’intéressement repose actuellement sur les critères suivants :
- Montant de l’EBITDA du groupe EDF
- Production nucléaire (en TWh)
- Satisfaction de la clientèle
- Taux de salariés ayant suivi une formation dans le domaine santé-sécurité
- Réduction des émissions de gaz a effet de serre dans l’immobilier EDF
La CGT ne peut que constater que ces critères ne dépendent pas des salariés. Les salariés ne disposent que d’une obligation de moyens et non de résultat dans le cadre de leur contrat de travail.
Par exemple : Si l’EBITDA diminue, c’est en raison de nombreux facteurs, notamment la baisse des prix de gros sur le marché européen de l’énergie. Si la production nucléaire est en baisse, c’est suite aux vérifications engagées sur le parc pour la sureté. Quant aux trois derniers critères, ils dépendent avant tout des choix d’organisation des dirigeants de l’entreprise.
Pour « rassurer » le personnel, la direction rappelle que le placement de l’intéressement permet de bénéficier d’un abondement. Rappelons tout de même qu’une part importante des personnels ne peuvent ou ne souhaitent pas réaliser un tel placement.
La CGT a conscience que nombre de salariés comptent particulièrement sur l’intéressement dans le cadre de la « rémunération globale » que vante EDF. C’est pourquoi elle a toujours participé aux négociations intéressement pour proposer d’autres critères.
La CGT réaffirme toutefois que d’autres leviers existent. Une hausse du SNB et du taux d’avancements au choix permettent d’agir directement sur les salaires.