Celles et ceux qui peuvent lutter se doivent de le faire !
Dans un contexte d’épreuve de force entre les salariés menacés de précarité pour la plupart et un gouvernement résolument favorable à un libéralisme économique qui a démontré sa nuisance sociale, celles et ceux qui ont la capacité de s’organiser dans leur entreprise pour contrer la loi Kohmri et ses effets délétères ont un devoir impérieux : l’engagement. Les salariés de l’énergie, notamment à RTE/ENEDIS/Nucléaire, se sont investis sous diverses formes : prise de postes, basculement en heures creuses, baisse de production. Ils se sont engagés tant sur leurs revendications propres – refus de la privatisation pour RTE, les salaires et conditions de travail pour la distribution, la dégradation des conditions de sûreté pour le nucléaire – que pour les effets immédiats pour l’ensemble des salariés et les effets prévisibles pour nos industries de la loi Travail. Les luttes antérieures, notre statut, notre capacité d’agir actuelle nous confèrent une place particulière dans le salariat de notre pays : nous sommes en capacité, si nous le décidons ensemble, de peser de façon significative sur l’avenir social du pays. Il est de la responsabilité de la CGT de poser les termes du débat et de proposer des perspectives, il est de la responsabilité de chacune et chacun de s’inscrire dans le mouvement de résistance et de propositions.
De toute évidence, le mouvement social est d’une ampleur inédite par la multiplication des initiatives – grèves, manifestations, votation, interpellations d’élus,…- par le déchainement des médias d’Etat ou privés qui déploient tout l’arsenal à leur disposition pour détourner l’attention de leur public des raisons profondes qui structurent la révolte en cours. Certains ministres sont allés jusqu’à se déshonorer en exploitant jusqu’à l’outrance des incidents provoqués par leur propre police ! Cela sent la fin de règne et ceci est inquiétant dans la mesure où, aux abois, un gouvernement sourd aux exigences sociales légitimes et enclin à la fuite en avant, peut commettre des actes dramatiques.
Nous ne pouvons être simples spectateurs de l’histoire qui se construit sous nos yeux. La CGT appelle chacune et chacun à prendre sa place dans ce mouvement qui, quelque soit son épilogue, aura des conséquences durables sur la vie de tous les salariés et celle de leurs enfants !
Et nous vous y invitons