Violence aux femmes

L’égalité Femmes-Hommes, on a toutes et tous à y gagner

 

La CGT est mobilisée et au cœur de ces questions.

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Dans nos entreprises, le sujet est plus que d’actualité. Les accords de Branche et d’Entreprises vont être négociés ou sont en cours de négociation.

La CGT doit peser sur la teneur des ac­cords et faire en sorte que les difficultés rencontrées au quotidien par les salarié.e.s soient débattues, entendues et traitées.

D’une entreprise à l’autre, les Directions rognent, suppriment les droits familiaux des salarié.e.s. Le Statut est attaqué de toute part, les textes ne sont pas appli­qués, les droits bafoués.L’égalité professionnelle est bien une prio­rité.

Les femmes, en défendant leurs droits, œuvrent pour l’amélioration des conditions de vie de tous et la conquête de nouveaux droits.

L’implication des hommes est une condi­tion sine qua non pour réussir l’égalité entre les femmes et les hommes.

Où en est-on ?

Les difficultés sont bien réelles. Il existe un lien entre la situation des femmes au travail et hors du travail. L’écart de salaire entre les femmes et les hommes est en moyenne de 27% en France et la dynamique de rattrapage est au point mort. L’écart est de 40% pourles retraites ! La pension moyenne des femmes s’élève à 951€ contre 1654€ pour les hommes soit 671€ d’écart. Et ce ne sont pas les dernières réformes des retraites qui vont améliorer ces situa­tions : baisse du montant des pensions déjà bien faible, report de l’âge du pas­sage à la retraite ou allongement de la durée des cotisations.

En cause : des salaires féminins inférieurs à ceux de leurs homologues masculins et des carrières à temps partiel, ou interrom­pues par la naissance et l’éducation des enfants. L’accès aux emplois valorisés et variés reste préoccupant. La fameux « pla­fond de verre » empêche l’ascension vers les postes à responsabilité.

Dans nos entreprises, au-delà du constat, nous revendiquons

Les entreprises communiquent que l’éga­lité salariale est atteinte à situation com­parable. Nous dénonçons ces effets d’annonce. Nous demandons que les in­dicateurs prennent en compte les dérou­lements de carrières.

L’absence de mixité dans de nombreux métiers est aussi une source d’inégalité.Les employeurs doivent veiller à anticiper la venue des femmes dans les services techniques, aménager les sites et chan­tiers (vestiaires, toilettes pour femmes, etc.). Cette non-anticipation est aussi un frein à l’embauche de femmes dans ces services et donc un frein à la mixité.

Les métiers à prédominance féminine sont toujours moins bien reconnus en termes de qualifications et donc moins payés.

Il est temps que les classifications des postes à prédominance féminine prennent en compte les évolutions des fonctions. Cela permettra de remettre le travail au coeur de la classification et de l’évaluation des emplois et de prendre en compte toute l’activité réellement mise en œuvre par les salarié.e.s, non reconnue, invisible.

Le temps partiel touche plus particulière­ment les femmes et cela même dans nos entreprises.

Doit-on parler de temps partiel subi ou choisi ?
Les hommes aussi voient leurs carrières pénalisées s’ils prennent du temps partiel. La culture du présen­téisme est encore ancrée dans nos entre­prises.

Les femmes ont plus de formations à l’adaptation du poste de travail que pour le développement des compé­tences. Il y a donc au final peu d’actions pour accompagner et promouvoir les changements. Beaucoup de femmes de­mandent des DIF, des CIF.

Les objectifs chiffrés sur les taux de féminisation et les taux de recrutement ne sont pas atteints. Signalons que d’une manière générale la féminisation des en­treprises repose aussi sur des départs d’hommes plus nombreux que ceux de femmes. A regretter également le peu de changement dans le recrutement féminin sur des postes de direction de haut niveau.

Nous pourrions développer et alerter sur encore bien des points notamment sur les violences sexistes et sexuelles au travail, sur l’organisation du travail, sur les temps de travail, sur les conditions de travail, sur les droits familiaux. Beau­coup de sujets méritent notre attention.

Le sujet de l’égalité professionnelle est-il un véritable enjeu pour tous les acteurs ?
Les entreprises sont-elles exemplaires en la matière ? Ou bien cela permet-il de se donner, à peu de frais, l’image d’une en­treprise responsable et citoyenne – ce qui incontestablement serait bon pour les af­faires commerciales mais sans doute pas pour l’égalité des droits ?!

Ensemble, nous devons pousser à ce que de réelles politiques d’égalité profes­sionnelle soient menées dans les entre­prises et qu’elles ne soient pas de nature à entraver la bonne compréhension des situations comparées.

Il nous faut poursuivre bien plus qu’une sensibilisation et/ou information auprès des managers et des salariés.
C’est effectivement un levier important mais mener une réelle politique en ma­tière d’égalité professionnelle en y met­tant les moyens adéquats fera qu’enfin, on puisse constater une évolution des mentalités et une progression de l’égalité d’accès aux différents emplois.

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