Engie, vous vous souvenez ? Ce sont nos collègues du Gaz de France, que nombre d’entre nous avons cotoyé, soit par le jeu des mutations dans la branche, soit dans le cadre des nombreux services communs qui existaient entre EDF et GDF : Distribution, Direction Informatique et Télécom, DGSC, ou encore… du Service de la Formation Professionnelle (SFP) !
Allons droit au but : Le statut est en danger chez Engie. Mais, nous allons vous raconter ce qu’il se passe depuis quelques années chez nos collègues de l’ex-Gaz de France
En 2015, les prestataires d’Engie (qui, il faut bien le rappeler, étaient avant des emplois occupés par des agents statutaires) délocalisent une partie de leur activité du service clientèle au Portugal, au Maroc et l’Ile Maurice. Dans la même période, les représentants CGT d’Engie constatent que les emplois statutaires des services clientèle ne sont plus republiés lorsqu’ils deviennent vacants. Leur nombre est estimé à 350 emplois.
Eté 2017 : Engie annonce la délocalisation de son service clientèle au Cameroun et au Sénégal. En fin d’année, près de 1000 emplois auront été supprimés du territoire national. Il ne s’agit ni plus ni moins d’un dumping social. Derrière, des salariés et leur famille touchés directement par cette décision.
Le 26 septembre 2017, L’intersyndicale d’Engie appelle à la grève les personnels du service clientèle : 94% de grévistes à Annecy, 87% à Villeurbanne, 83% à Toulouse.
2017 toujours, avec la disparition programmée des tarifs règlementés gaz, sous l’impulsion de la commission européenne, les 811 emplois restants seront amenés à disparaitre.
10 octobre 2017 : La CGT Engie nous informe que Engie SA a proposé au gouvernement :
- L’adoption d’une loi mettant fin aux tarifs règlementés pour l’électricité et le gaz avec une progressivité permettant de supprimer les 811 emplois statutaires dont c’est le métier.
- La fin des obligations sur la sécurité d’approvisionnement en gaz reposant sur Engie
- La suppression du statut des IEG pour les activités commerciales d’Engie.